Florence Joly, dessinatrice onirique, par Michel Cadière.
« Florence a gardé comme nous dans un coin de sa tête, le merveilleux du conte de fée, du légendaire, du mystique et opère à travers son œuvre une alchimie d’où émerge sa propre poétique. Surnommée affectueusement par des pairs « la dentellière », on pourrait ajouter « la Sheherazienne », celle qui suscite le désir de prolonger l’histoire que nous inspirent ses dessins au-delà de mille et une nuits. Fourmillent dans leur part vivifiante moult détails qui ensembles forment un véritable écosystème artistique. Une stylisation du minéral et du végétal: volutes, entrelacs, feuilles, racines, coquilles, cailloux… Une faune animale, humaine ou hybride: madone d’ébène, sirène aux cheveux d’algues, scaphandrière, phénix flamboyant, chat échappé du marquisat de Carabas…tous caméléonesques. Dans sa quête d’une forme d’absolu, un idéal de bâtisseuse, ses constructions intuitives nous entraînent dans un dédale mystérieux qui évoque le récit onirique. On pourrait considérer ses dessins comme des réceptacles d’une codification s’inscrivant dans un rituel des plus étranges, planifiant en quelque sorte le grand équilibre de l’univers. Par-delà la feuille qui deviendrait fenêtre, on pourrait imaginer un hors champ et se faire croire que quelque chose d’autre se cache derrière le dessin. Paradoxalement, Florence a su garder sa fraîcheur face à l’incandescence de sa passion. La création, si elle lui est nécessaire pour trouver un équilibre, cultiver son jardin secret, ne remplace pas ce que lui réserve la vie. Car c’est également en Elle qu’elle puise la force de son inspiration. » Michel Cardière*, 15 février 2018, Nîmes
Télécharger: le dossier de presse, l’Affiche
Florence Joly, Scaphandre